Nom: Dun
Prenom Xiahou
Age: envoron 40 ans
Adolescent, il a la réputation de suivre consciencieusement ses études et d'avoir un sens de la justice poussé à l'extrême : à 14 ans, il tue un jour quelqu'un qui avait insulté son maître.
Xiahou Dun se place ensuite au service de son cousin, Cao Cao avant même que celui-ci ne débutât son ascension au pouvoir et le suivait dans toutes les batailles. Une fois que Cao Cao eût reçu le titre de Fen wu Jiangjun « général qui se montre ferme », il fait de Xiahou Dun son conseiller militaire et l'envoie à Baima, puis plus tard le promeut au rang de zhechong xiaowei – « général qui repousse les ennemis ») ; Xiahou Dun reçoit le poste de gouverneur de la préfecture de Dong.
Lorsque Cao Cao part guerroyer contre Tao Qian, il ordonne à Xiahou Dun d'aller en garnison à Puyang. Zhang Miao, un des commandants de Cao Cao, saisit l'occasion pour trahir ce dernier et rejoindre Lü Bu. Les troupes de Zhang Miao étaient postés près de la ville de Juancheng, où vivait la famille de Cao Cao. Xiahou Dun part à la rescousse avec une petite armée et croise en chemin les troupes de Lü Bu et les force à battre en retraite. Lü Bu profite de l'absence de Xiahou Dun pour prendre Puyang et ses réserves. Il envoie ensuite les commandants de la ville auprès de Xiahou Dun afin de négocier une trêve. Xiahou Dun tombe dans le piège et est pris en otage. Les rebelles demandent une grosse rançon et Han Hao, un des commandants de Xiahou Dun, donne l'ordre de poster ses troupes en face du campement de ce dernier et propose une rencontre avec les commandants rebelles. Il leur hurle : « Ô vils traîtres ! Quel courage que de prendre un général en otage ; cela vous mènera à votre perte ! J'ai reçu ordre d'éliminer les rebelles et plutôt sacrifier un général que de vous laisser vous échapper ! ». Il se tourne ensuite vers Xiahou Dun en pleurant : « Je ne puis rien faire pour vous, la loi de l'Empire me l'interdit ! »
Il ordonne alors à ses hommes d'attaquer. Voyant que l'otage ne semblait avoir aucune valeur aux yeux de leurs assaillants, les rebelles libèrent immédiatement Xiahou Dun et demandent pardon en disant : « Nous ne désirions qu'un peu d'argent à dépenser. ». Han Hao, après les avoir réprimandé les fait exécuter. Cao Cao fait l'éloge de Han Hao de la manière suivante : « Voilà un exemple que dix mille générationq pourront suivre ! » et décrète que désormais, si il devait y avoir une prise d'otage, à la fois rebelles et otages seraient exécutés. Dès lors, il n'y eut plus de problèmes du même genre.
Lorsque Cao Cao revint de Xuzhou, Xiahou Dun le suit pour attaquer Lü Bu et reçoit une flèche dans l'œil gauche lors d'une bataille, ce qui lui valut le surnom de mang-Xiahou « Xiahou le borgne ») qu'il détestait particulièrement. Lorsqu'il se voyait dans un miroir, il renversait celui-ci à terre.
Il est promu gouverneur de Chenliu et de Jinyin et reçoit le titre de jian wu jiangjun « général qui établit la vaillance » puis est anobli sous le titre de duc de Gao An Xiang. Lorsqu'il officiait à l'époque, il arrivait parfois qu'il y ait des inondations et des invasions de sauterelles. Il fait construire un barrage sur la rivière et utiliser son lit fertile comme terrain agricole. Durant les travaux, il donne lui-même l'exemple en s'attelant à la tâche en portant les charges sur le dos à la manière des paysans. Xiahou Dun est promu plus tard gouverneur de He'nan.
Suite à la conquête de He'bei, Cao Cao doit affronter Yuan Shao. Après avoir capturé la ville de Ye de Yuan Shao, il confère à Xiahou Dun le titre de Fu bo jiangjun « général qui soumet les vagues » ainsi que le droit sur ses terres de haute et de basse justice.
En la 12e année de Jian an (207), il est décidé que ses actions futures devraient être officiellement enregistrées et on ajouta 1800 nouveaux foyers aux 2500 de son fief . En la 21e année de Jian an (216), après la campagne de Cao Cao contre Sun Quan, il reçoit le commandement de 26 unités d'armée ainsi que l'ordre de s'établir en garnison à Juchao. Cao Cao le récompense de ses actions avec des musiciens et des danseuses et lui dit : « Wei Jiang avait uni les tribus barbares et ses actions ont été inscrites dans le métal et la pierre. Quand à toi, tu mérites encore bien plus ! »
En la 24e année de Jian an (219), Cao Cao inflige une défaite aux troupes de Liu Bei à Mopi. Cao Cao voyageait souvent dans le même chariot que Xiahou Dun et ce dernier avait même l'autorisation de visiter Cao Cao dans ses quartiers d'habitation. Xiahou Dun était le général favori de Cao Cao qui avait pour lui de grandes ambitions et une intimité particulière. Xiahou Dun recevait ses titres directement de l'empereur des Han, tandis que les autres généraux de Cao Cao les recevaient au nom du royaume de Wei (dont Cao Cao était le dirigeant). Xiahou Dun demanda un titre venant de cet état pour prouver sa fidélité à Cao Cao. Cao Cao lui dit : « Les bons dirigeants sont ceux qui apprennent de leurs conseillers, mais les meilleurs dirigeants sont ceux qui lient des liens d'amitié avec leurs conseillers. Les conseillers sont des hommes qui ont de grands talents. Un état aussi petit que le Wei est indigne d'un conseiller de ta trempe ! » Néanmoins Xiahou Dun insiste et Cao Cao lui accorde le titre de qian jiangjun « général de l'avant-garde ».
Xiahou Dun supervise ensuite le retour des troupes à Shouchun et s'établit en garnison à Zhaoling. À la mort de Cao Cao, Cao Pi prend sa succession, se nomme Empereur, et confère à Xiahou Dun le titre de dai jiangjun « général suprême ». Quelques mois après sa nouvelle nomination, Xiahou Dun meurt. Il reçoit à titre posthume le titre de Zhong hou « marquis loyal ». Son fils, Xiahou Chong, hérite de ses terres et titres. Cao Pi, en l'honneur des services rendus par Xiahou Dun de son vivant, anoblit tous ses sept fils et petits-fils et offre 1 000 foyers de plus à sa famille. Il confère le titre de Guan nei hou « marquis du domaine impérial » à tous les fils et à deux petits-fils.
Les chroniques retiennent principalement sa grande intégrité, son application aux études ainsi que son amour du peuple. Xiahou Dun n'hésitait jamais à travailler au milieu des paysans. En outre, malgré sa charge militaire, il invitait souvent son maître à son campement pour poursuivre ses études. La chronique le dépeint comme ayant eu une vie très austère, mais toujours généreux envers les autres. Peu soucieux d'accumuler les bénéfices de sa charge, il préférait les distribuer au peuple. Lorsque les impôts n'étaient pas suffisants, il puisait dans sa propre poche. Malheureusement, à la mort des petits-fils de Xiahou Dun, sa lignée s'éteint. En 266, Sima Yan publie un édit dans lequel il reconnait les mérites et les contributions qu'avait apporté Xiahou Dun à la dynastie Wei et demande à faire rechercher toute la famille proche de Xiahou Dun pour la récompenser.
Voila.